mardi 5 juin 2007

Until The End Of The World




Je dois avouer que Jusqu'au bout du monde n'est ni le meilleur film de Wim Wenders, ni le plus esthétique ni le plus émouvant mais de loin celui qui possède la B.O la plus rîche.
Cette oeuvre m'aura envoûté un sacré bout de temps avec ses grands espaces visuels et sonores.Pour moi, il y a eu un avant et un après ce film : je me revois affalé dans mon fauteuil de la grande salle du George V un dimanche matin, 2 pelés et 3 tondus, parti pour 3h de spectacle sans rien attendre de particulier.Avant ce film, mes goûts musicaux étaient peu originaux : Paul Simon,Genesis,Sting,Supertramp,Depeche Mode en bref des trucs archi connus et très conventionnels.Une fois les lumières éteintes, se sont succédés des morceaux qui auront provoqués une révolution dans mes oreilles, la découverte de la vague indé : Nick Cave, Can, Elvis Costello, Lou Reed, Patti Smith, Julee Cruise et enfin l'apparition de la vierge avec Talking Heads.Le film scindé en deux parties conte l'histoire d'un type qui parcours le monde pour récolter des images numériques pour sa pauvre mère aveugle qui vit en Australie et qui est capable de les regarder via un équipement révolutionnaire.Un super casting avec William Hurt, Solveig Dommartin (épouse de Wenders), Eddy Mitchell, Max Von Sydow et Jeanne Moreau dans le rôle de la mère.Le rythme est lent voir parfois chiant surtout après l'arrivée du fils en Australie après sa course autour du monde mais la bande son est la pour sauver les meubles.Une succession de titres peu communs tels le titre planant des Talking Heads Sax and Violins ou bien Move With Me de Nenneh Cherry.Même des groupes comme U2 ou Depeche Mode n'ont jamais aussi bien retentis que dans ce film.
Après la projection, je suis sorti complètement sonné du ciné pour foncer au Megastore des Champs acheter la B.O qui est restée sur ma platine des semaines entières, jusqu'à ce que je décide de creuser ma curiosité en achetant les disques des artistes présents sur le cd.La première razzia fut pour Talking Heads qui m'a ensuite fait connaître la carrière solo de David Byrne, au passage j'ai bifurqué vers Brian Eno (producteur des 3 meilleurs albums des Heads). La suite n'est qu'un enchaînement de découvertes qui durent jusqu'à ce jour et qui n'est pas prêt de s'arrêter.Tous mes goûts musicaux ont pour point d'origine ce film, y compris les musiques brésiliennes dont je dois la découverte à Byrne via son label Luaka Bop, je ne remercierai jamais assez Wim Wenders.
Une version director's cut de 4h40 est sortie en dvd cette année, cela promet de nouvelles plages musicales qui me feront tomber amoureux à nouveau de ce film cher à mon coeur.
Saravah Wim.

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