lundi 21 mai 2007

Mon album de tous les temps...


The Queen Is Dead

The Smiths

1986, année divine pour les fans du groupe mancunien, Morrissey et sa bande lancent leur chant du cygne avec dix titres tout simplement d'une perfection absolue.
La sublime pochette montre Alain Delon (d'après L'insoumis d'Alain Cavalier) au tapis entre la mort et le désespoir, beau résumé pictural de l'esprit de l'album qui a de la mélancolie à revendre.
Le Moz sans vergogne, fait cohabiter sur ce disque : un faussaire qui aime s'approprier les poèmes de Keats et de Yeats devant les grilles d'un cimetière, Marc Antoine dialoguant avec Cléopatre une canette de bière à la main,ou encore Jeanne D'Arc au bûcher lorgnant son walkman en train de fondre,et enfin l'ombre de James Dean époque Rebel Without A Cause avec le très très poignant "There is a light that never goes out".
Dans cette dernière avec une flopée de violons synthètiques Morrissey évoque le malaise d'un ado qui désiste de rentrer chez ses parents et dont le seul espoir immédiat est de mourir de plein fouet dans un bus à double étages, message subliminal de la fin de La Fureur De Vivre où un ado fuit le foyer familial pour tomber sous les balles de la police.
Un autre grand morceau de ce chef d'oeuvre : The Boy With The Thorn In His Side qui n'a pas pris une ride avec les riffs retentissants de l'acolyte Johnny Marr, un de mes morceaux de tous les temps.
Si vous souhaitez ressentir le spleen, approcher de près le romantisme et vous imprégner de l'univers des Smiths, ce disque est pour vous, faites donc tourner The Queen Is Dead jusqu'à usure et vous ne verrez plus le monde du rock comme avant.

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